Publié le 12/09/2022 Temps de lecture : 4 min
Amoureux de la nature et de la Loire, apprenez-en plus sur ses paysages et l’ensemble des espèces végétales et animales qui y vivent et cohabitent. Sortez les jumelles, tendez l’oreille et respirez les doux parfums d’un univers à part entière.
Côté Flore
Entre forêts et gravières, ouvrez grands les yeux. Humez le délicieux parfum des plantes qui peuplent les paysages du Roannais. Sur les berges de la Loire, la baisse du niveau d’eau en été permet à de très nombreuses espèces végétales de se développer. Parmi ces plantes qui poussent sur la vase, le sable et les galets, on retrouve plusieurs espèces rares et protégées comme la pulicaire vulgaire ou la renoncule scélérate. Une multitude d’autres plantes comme les joncs, la salicaire, la menthe aquatique, l’iris des marais les accompagnent. Sur certains secteurs, ce sont les arbres qui dominent le paysage. Cette forêt au bord de l’eau, composée de saules, de frênes et de peupliers, se nomme ripisylve. Le fleuve sauvage et ses méandres génèrent de nouveaux écosystèmes, grâce aux crues qui entraînent la naissance de nouvelles îles, de nouvelles plages prêtes à être colonisées par la biodiversité.
Énigme
- Nous l’imaginons volontiers sur des terres exotiques, et pourtant, elle pousse aussi dans le Roannais.
- Nous l’admirons dans les prés, au bord des chemins et même dans les prairies humides.
- Celle-ci fleurit de fin avril à fin juin et se veut très odorante.
- Son nom commence par celui d’un métal jaune très précieux, qui est-elle ?
L’Orchidée – Parmi les espèces d’orchidées sauvages présentes dans le Roannais, nous retrouvons l’Orchis bouc. Sauvage et odorante, elle tient son nom de son odeur qui rappelle celle de l’animal. Ses fleurs sont verdâtres, bordées de pourpre. Ses sépales et ses pétales sont rassemblés en casque.
Côté Faune
Survolés par les hirondelles, guêpiers et hérons, les bords du fleuve sont aussi très fréquentés par le castor d’Europe. À la fois bâtisseur et jardinier, vous aurez peut-être la chance de l’observer construire sa hutte au bord de l’eau. Près des bois, guettez faons, marcassins ou levrauts suivre les pas de leurs mères pour se mettre à l’abri. Ils incarnent les grands espaces et rythment les saisons, la sterne pierregarin et le petit gravelot adorent les plages de galets et les grèves et y font leurs nids. La Loire est d’ailleurs un axe majeur lors des migrations pré et postnuptiales des oiseaux.
Au printemps, les photographes et ornithologues recherchent, notamment pour son plumage multicolore, le guêpier d’Europe qui vient nicher sur les berges du fleuve. Tout comme le martin-pêcheur qui adore chasser les petits poissons. Sa présence est d’ailleurs un indicateur de la qualité des eaux. Le fleuve est aussi extrêmement riche en libellules. On reconnaît le crocothémis écarlate à sa couleur rouge carmin, qui la rend extrêmement belle à observer. Vrai terrain de jeu pour tous les pêcheurs avertis, sachez qu’en dehors de la carpe, du brochet, et du sandre, la lamproie et l’épinoche aiment particulièrement nos eaux douces régionales.
Zoom
Le peuplier noir, l’un des arbres les plus importants du paysage ligérien.
Mesurant de 25 à 30 mètres de haut, on le reconnaît à son écorce épaisse, très rugueuse, fissurée. Celle-ci forme d’ailleurs des réseaux de losanges caractéristiques. Espèce de pleine lumière, le peuplier noir est une essence emblématique des forêts alluviales de la Loire. Ces boisements constituent un habitat remarquable, considéré comme patrimonial à l’échelle européenne