Publié le 29/04/2021 Temps de lecture : 3 min
En y regardant d’un peu plus près, la collection multicolore des fameux petits dômes attire forcément l’œil. Passé le seuil de la boutique, le coup de foudre se poursuit en découvrant les mariages subtils entre chocolats et arômes longuement réfléchis par l’artisan.
Quand je serai grand…
« Depuis petit… je mange et il me semble que c’est le plus important quand on fait des métiers de bouche. J’ai débuté mon parcours par une formation en cuisine, mais à l’époque je faisais tout pour éviter les cours de pâtisserie. J’ai travaillé dans de grandes maisons, des palaces où j’étais réceptionniste ou serveur ou en cuisine : j’ai appris la rigueur.
Mon histoire avec le chocolat a débuté un peu plus tard, lorsque j’ai commencé à travailler pour la chocolaterie de l’Opéra. J’occupais un poste de commercial mais j’ai eu l’opportunité de me former auprès de mes clients, des experts du chocolat. J’ai aujourd’hui réalisé que j’adorais cuisiner mais je ne suis pas fait pour le « coup de feu » : la lenteur qu’autorise et nécessite le travail du chocolat me correspond parfaitement. Faire cuire à 37° et pas un degré de plus si besoin, corriger l’acidité… je prends le temps qu’il faut pour tout.
La reconnaissance du Club des Croqueurs de chocolat en 2018 et 2019 m’encourage dans cette voie : on a beau se couper les cheveux en six pour choisir la bonne matière première, faire un choix entre vanille de Tahiti ou de Madagascar… on se dit que les efforts ont été perçus et que l’on est parvenu à donner du plaisir ! »
Un bon chocolat à déguster, c’est quoi ?
« Je crois que c’est avant tout celui que vous pouvez manger sans faim. Mais il y en a pour tous les goûts. Je propose une cinquantaine de chocolats différents, chacun a ses favoris. Il y en a certains que j’arrêterais mais le but premier en chocolaterie et plus généralement en cuisine, c’est d’être séduisant ! J’ajouterai que depuis le début de l’année, nous sommes passés sur des colorants naturels, ce qui ne peut qu’ajouter à la qualité du produit. »
Made in Roannais
« Quand nous avons ouvert la chocolaterie, nous avons fait le choix de commercialiser nos produits dans des boites sacs fabriqués dans la région. Puis on s’est dit qu’il fallait aller plus loin. Aujourd’hui, le coffret « Plaisirs Roannais » regroupe des chocolats au safran de la plaine du Forez, des chocolats à la fleur de praline de Charlieu, des pâtes de fruits au vin du Domaine Sérol de la Côte Roannaise et un chocolat au miel de mes ruches. Prochainement, j’aimerais marier la verveine du Velay avec de la Guimauve… »